Louxor en un jour: Des tombes et des rois

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Ça y est, je commence réellement à toucher du doigt ce que l’Égypte aura à m’offrir pour les 10 prochains jours. C’est parti pour cette première journée de visites !

Levé aux aurores

Et encore, je dis aurore mais en fait le soleil n’était pas du tout encore prêt à m’accueillir !

En effet, ce matin, c’est debout à 4:30, pour être prête à 5:00! Mon chauffeur réservé par Mostafa est devant mon hôtel pile à l’heure.

Très sympa, nous papotons de choses et d’autres en anglais. Nous passons également récupérer un couple de français dans un autre hôtel (coucou Alexine et Victor!!).

Les joies du voyage mettent parfois sur notre route des gens hyper chouettes, et ce couple en fait partie. Nous discutons pendant presque tout le trajet (3:30-4:00) de toutes sortes de choses. Bon sauf quand Alexine nous tape un petit somme 😂.

Nous traversons ainsi d’abord un désert très sec. Le paysage devient de plus en plus vert à l’approche de notre destination et du Nil!

Nous nous séparons une fois arrivés au temple de Karnak, ayant chacun notre guide privé. Malheureusement ce ne sera pas le cas, alors je leur souhaite tout le bonheur du monde à ces deux amoureux. Que tous leurs projets qui se réalisent!

Karnak, un temple grandiose

Première visite de la journée (et de mon séjour du coup): Karnak.

Ce temple est le plus monumental d’Egypte. L’allée centrale est déjà impressionnante, avec ses sphinx à tête de bélier. Il est dédié à Amon, un des principaux dieux égyptiens (dans les plus de 700 que comportaient la religion égyptienne !).

Quelques détails historiques

Mon guide m’explique d’entrée plusieurs choses intéressantes.

À l’époque, le Nil allait jusqu’au temple. Cela permettait à la barque du diru Amon d’arriver directement avec son bateau lors des festivités (les égyptiens emmenaient des effigies sur cette barque luxueuse).

Il m’indique aussi (entre autres choses, que je n’ai déjà plus en tête tellement il y avait d’informations) que la façade de Karnak a été construite de la même manière que les pyramide.

On construit d’abord le bas, puis au fur et à mesure qu’on monte, on place de la terre en pente le long du mur. Ainsi, les ouvriers pouvaient continuer de travailler à hauteur, en grimpant sur la terre. Plus ils montaient, plus il installaient de terre.

Une fois le mur terminé, ils ôtaient la terre, tout en faisant les décorations dans le mur. Ils décoraient donc de haut en bas en enlevant progressivement la terre. Malin!!!

Les pylônes

Une fois l’entrée passée, nous tombons sur de magnifiques pylônes. Mes premiers hiéroglyphes s’offrent à moi. J’ai les yeux grands ouverts!

Par endroits, la couleur a résisté à l’assaut du soleil et du temps. Couleur faite par du sable naturellement coloré!!

La cour principale

Nous finissons par la cour principale, la plus grande des cours de temples égyptiens. Les obélisques présents sont magnifiques, le plus grand mesurant 30m. Ils sont en granite rose, d’un bloc. Encore aujourd’hui on ne comprend pas trop comment ils ont pu être placés là vu leur taille et leur poids.

Autre interrogation: comment les hiéroglyphes ont ils pu être tracés, de manière si nette, dans cette roche extrêmement dure? Tout en prenant en compte que 2 obélisques de 30m ont été fabriqués en 7 mois?

On ne sait pas. Les ingénieurs actuels, après avoir étudié la finesse des gravures indiquent qu’à ce jour, pour faire la même chose, il faudrait utiliser des lasers… Quelle méthode avons nous oublié pour qu’encore aujourd’hui nous ne savons pas faire ça avec les techniques d’antan??

À la fin du tour, nous observons amusés les touristes qui tournent autour d’une sculpture de scarabée. Mon guide m’explique: tourner autour d’un scarabée 7 fois dans le sens contraire des aiguilles d’une montre porterait chance. Il me demande si je veux faire pareil: non merci!!

En sortant, je vois des calèches le long de la route, tirées par des chevaux. L’attrape touriste dans toute sa splendeur. Mais je trouve en plus les chevaux bien maigres… Bien qu’il ne faille pas comparer leur chevaux avec les nôtres (la chaleur locale fait que les animaux ont moins de gras que chez nous, c’était pareil au Kenya), leur vue m’attriste tout de même.

Une pause s’impose!

Après tout ça, il est bientôt midi. En voiture Simone direction un restaurant.

Nous traversons d’abord le Nil en bateau, puis mon guide le dépose dans un restaurant: l’African Restaurant.

Au départ, je suis moyennement emballé: je remarque que c’est clairement le restaurant utilisé par les guides pour déposer leurs touristes. Mais très vite, je me rends compte de mon erreur.

Certes, à table il n’y a que des touristes. Mais qu’est ce que c’est bon!! J’ai pris une Kefta, mais ils servent d’abord une soupe de légumes, puis des beignets et de la salade (les beignets étaient tellement bons que je les aient mangés avant de penser à prendre une photo), puis le repas choisi.

C’était vraiment excellent, pas trop épicé (je ne mange pas épicé), je me suis régalée. Pour le trouver: voici ses coordonnées GPS: 25.7047987, 32.6336056.

Les colosses de Memnon

Après cette pause rassasiante, nous faisons un rapide arrêt aux colosses de Memnon (appelés ainsi par les grecques).

Bon, ils sont gros, ça le mérite de s’arrêter prendre une ou deux photos, mais rien de plus.

La vallée des rois

Nouvelle étape, et pas des moindres. La vallée des rois a été la zone où ils ont créé les tombeaux de leurs pharaons.

Il y a de ça quelques années, les photos étaient autorisées qu’en payant un ticket spécial. À présent, les photos par smartphones sont gratuites, youpi!

La très grande majorité ont été pillés, sauf le très connu Toutankhamon. Mais en fait, mon guide m’indique que sa notoriété vient uniquement du fait qu’il n’a pas été pillé, on a retrouvé plus de 300 objets en or dans son tombeau.

Mais en tant que pharaons, il n’a pas fait grand chose: il est devenu pharaon à 9 ans, et est mort à 18! Il n’a pas eu vraiment le temps de faire grand chose…

Alors imaginez: si on retrouve 300 objets pour un petit pharaon qui n’a pas fait grand chose, qu’ont trouvé les pilleurs dans les tombeaux de grands pharaons comme Ramses II?? Nous ne le saurons jamais… Ce qui est sur, c’est que mon guide ne conseille pas d’aller dans le temple de Toutankhamon (il faut payer en plus pour cela): c’est tout petit et pas intéressant.

Tout ce que l’on peut constater, c’est que leurs tombeaux étaient vraiment magiques. Quand vous rentrez dedans, toute l’histoire égyptienne vous envahit. Vous ne pouvez que ressentir un profond respect pour ces grands constructeurs.

Encore une preuve que les égyptiens étaient malins : ils avaient choisi ce lieu car il est en plein désert. Qui dit désert, dit peu d’humidité, ce qui est parfait pour la conservation des momies. À cela s’ajoute la fraîcheur d’une tombe sous des tonnes de roche, et vous avez le duo gagnant!

Le temple d’Hakchepsut

Dernière étape historique de la journée. Hakchepsut était la seule femme égyptienne à avoir régné sur l’Egypte.

Je précise égyptienne, car je vous vois venir: « ben non, et Cleopatre ? ». Cleopatre était Grecque, pas égyptienne.

Normalement, il n’y a pas de femme pharaon. Mais Hakchepsut était une maline. Quand son mari Thoutmôsis II meurt, le règne doit normalement aller au fils de son époux, Thoutmôsis III qui a 8 ans à ce moment là. Mais elle n’est pas sa mère (qui est une seconde épouse, ils en avaient plein…), et ne veut pas lui laisser le règne.

Après moult complots pour arriver finalement à l’évincer, elle va voir les prêtres, et à l’aide d’un bon paiement, leur demande de trouver une solution, pour qu’elle puisse régner même en étant une femme.

C’est ainsi que les prêtres décrètent qu’elle est la fille du dieu Amon. Personne ne va donc rechigner à laisser la fille d’un dieu prendre le trône.

À sa mort, le petit Thoutmôsis III a bien grandit (22 ans se sont écoulés quand même), et à bien compris que la belle mère lui a piqué son trône pendant pas mal d’années. De colère, il va détruire son temple qu’elle avait construit. Il a vraiment tout fait détruire, le temple actuel est debout grâce au travail des restaurateurs! Un vrai puzzle géant que d’arriver à remettre tout en place, et ils n’ont pas fini!

Voilà la belle histoire de Hakchepsut que m’a compté mon guide!

Petit conseil: prenez les voiturettes électriques pour passer de l’entrée au temple. Ce n’est pas loin, mais sous la chaleur de l’Égypte, c’est la traversée du désert, on peut le dire!!

Arrêts souvenirs

Une visite guidée de Louxor ne serait pas une visite guidée sans ses arrêts souvenirs.

Alors globalement, j’ai trouvé mon guide plutôt correct. Grâce à lui, je n’ai pas été harcelée par les vendeurs de bric et de broc aux alentours des sites (il y en a à chaque fois). Étant accompagnée, la plupart ne venait même pas jusqu’à moi, et ceux qui le faisaient n’insistaient pas.

Il m’a aussi bien conseillé de ne rien accepter des gardiens dans les temples: chaque proposition, qui se veut juste par sympathie, cache en fait une demande de paiement.

Les papyrus

Après Karnak, nous nous sommes quand même arrêtés à une boutique de papyrus. Il m’a bien dit que l’achat n’était pas obligatoire, que c’est surtout pour comprendre comment ça marche.

Je n’ai pas pris de photos, mais c’était plutôt intéressant. Je ne me suis pas sentie pressée par le vendeur.

Je le recommande donc. C’est à deux pas de Karnak: vous le trouverez dans Google sous delta Papyrus

La taille de pierre

Juste après la vallée des rois, nous sommes allés à un atelier de taille de pierre (albâtre, bazalt, etc.)

Là, je suis moins emballée. L’explication de l’artisanat est vite fait. On sent bien que la transmission de savoir, c’est pas franchement leur but. Vite vite vite, on va au magasin.

Là, vous y trouvez énormément d’objets taillés. Alors même si j’ai pas trop de doute sur le fait que ce soit bien de la bonne pierre (j’ai vérifié notamment que l’albâtre soit bien translucide, contrairement à la résine qui est opaque), le fait d’avoir un grand magasin ne me rassure guère.

Et l’approche du vendeur n’aide pas, à me tourner autour, pas de prix annoncé… J’aime pas ça. Au moins aux papyrus il y avait un prix annoncé!

J’avais pris quand même quelques objets, qui me paraissaient peu onéreux, voilà qu’il m’emmène dans une salle à part pour négocier… J’aime encore moins!

Il me propose un prix, soi disant déjà intéressant, mais complètement délirant pour moi!! Je fini par ressortir avec quelques souvenirs quand même, négociés (que j’aime pas ça…), mais bon je suis pas hyper emballée par le truc. Je suis pas déçue, mais je ne pense pas avoir eu un prix correct. Juste éventuellement acceptable pour un touriste.

Je fini donc par ce conseil: si voulez récupérer des objets de ce type, allez y, mais attendez vous à négocier dur. La prochaine fois, je serais plus claire avec le guide: soit il m’aide à négocier, soit je laisse tomber s’il n’y a pas de prix de départ. Ou alors il me dit à quel prix je pourrais l’avoir… Que j’ai au moins une idée de départ!!

Après une bonne nuit de sommeil (je ne vous parle pas de mon hôtel, c’est une sorte de villa avec des appartements le long du Nil, je ne saurais vous dire comment réserver!), je partirai demain pour embarquer sur un bateau. Une croisière de 3-4 jours m’attends jusqu’à Assouan.

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