Coronavirus: partir en Tour du Monde en pleine épidémie

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J’ai fini par me faire à l’idée d’écrire un article sur le sujet. Loin de tomber dans la psychose, pendant longtemps je ne pensais pas écrire quoi que ce soit sur ce sujet qui occupe 90% du temps des médias: l’épidémie de COVID-19 (Coronavirus).
A présent, j’ai changé d’avis. L’ampleur de cette épidémie est telle que beaucoup de personnes nous demandent comment nous envisageons la suite.
Petit état des lieux de notre situation, comment nous le vivons, nos solutions, l’impact que cela peut avoir sur notre voyage.

Etat des lieux

Le Coronavirus COVID-19

Coronavirus en Tour du Monde

Pour ceux qui vivent en 2020 et avez un minimum de vie sociale, vous pouvez passer au chapitre suivant.
Pour ceux qui sortent d’une longue d’hibernation (ou qui lieront cet article 20 ans après sa diffusion), petit état des lieux de notre situation actuelle. Nous sommes actuellement en pleine épidémie mondiale d’un virus, de la famille des coronavirus, appelé COVID-19. L’épidémie a commencé en début Janvier 2020, en démarrant par la Chine. D’après les premières analyses, l’origine serait un virus émanent du pangolin, animal hautement protégé mais également très braconné pour satisfaire les palais délicats de nos amis chinois. Chacun en pense ce qu’il veut.
Le virus devait rester dans le pangolin. Mais le petit coquin a décidé de muter pour pouvoir se transmettre aux humains. C’est la meilleure idée qui lui ai venu à notre ami COVID-19: il n’a jamais autant prospéré!

Sur l’homme, le virus est hautement transmissible. Ses symptômes sont ceux d’une bonne grippe: fièvre, toux, difficultés respiratoires. En soit rien de bien méchant pour la plupart des gens. Il peut par contre être dangereux pour toutes les personnes sensibles: personnes âgées, immuno-déprimées, etc etc.
Sa particularité, c’est qu’en plus d’être hautement transmissible, c’est qu’il sait très bien jouer à cache cache. Vous pouvez être porteur du virus, sans déclarer les symptômes. C’est ce qu’on appelle être un porteur sain. Comme vous n’avez pas de symptômes, vous ne pensez pas être porteur du virus, vous continuez donc à vivre comme avant. Et vous diffusez le virus.

Résultat: au moment où j’écris, 111 354 personnes ont contractées ce coronavirus dans le monde, dont 80 735 rien qu’en Chine, 62 375 personnes sont guéries et 3 892 personnes en sont mortes.

La panique des états

Si vous avez bien lu ce qui est noté ci dessus, vous aurez compris que ce virus est l’équivalent d’une grippe en terme de symptômes. Les personnes décédées sont pour la très grande majorité des personnes fragilisées. Une grippe hivernale aurait malheureusement eu le même effet sur elles.

Mais le coronavirus COVID-19 est pris très au sérieux par les autorités internationales. L’information de son évolution est relayée partout, tout le temps: radio, internet… Les manifestations sont annulées, les écoles fermées dans certaines régions (dont la nôtre…). Les pays ferment doucement leurs frontières, imposent des contrôles sanitaires… Les gens se sont mis à ne parler que de cela, à faire des provisions. On peut observer des ruptures de produits non périssables dans les supermarchés.

Pourquoi une telle panique pour un virus un peu plus virulent que la grippe? Parce qu’on ne le connaît pas. On ne sais pas comment il va évoluer, muter. Parce qu’il est très contagieux. Parce que… Je ne sais pas plus en fait. Cette panique générale me dépasse, très sincèrement. Peut être que dans quelques mois nous nous dirons qu’il fallait effectivement se confiner. Ou peut être pas. Seul l’avenir nous le dira…

Préparer son départ en période d’épidémie de coronavirus

Carte coronavirus monde

Vous comprendrez que notre problème principal, ce n’est pas le virus en lui même. Nous sommes en pleine santé, avons très peu de risques de mourir du COVID-19.

Non, notre problème, c’est l’impact de ce coronavirus sur les frontières. Après avoir préparé notre voyage durant plus d’un an, nous voilà face à quelque chose que l’on ne pouvait pas imaginer…

L’impact émotionnel

Lorsque j’ai vu les conditions d’entrée se durcir aux frontières (grâce au site indispensable de France Diplomatie), ça été dans un premier temps difficile. Tous les jours, la situation devient de plus en plus compliquée.

Après toute cette préparation, j’avais du mal à accepter de devoir changer nos plans avant même d’être partis… Modifier notre itinéraire à cause d’un imprévu une fois sur place, j’y étais préparée et même consciente que ça allait certainement arriver. Mais le modifier avant même de partir??
Je me suis pourtant faite à l’idée. Le report du voyage voir l’annulation n’étant pas une option envisageable, je me devais de trouver des solutions palliatives. Depuis que j’ai commencé à y réfléchir, j’ai commencé à souffler. Ce coronavirus ne nous empêchera pas de réaliser notre projet.

Les impacts sur nos préparatifs

Pour le moment, nous n’avons pas modifié notre itinéraire, car notre première destination (l’Equateur), n’a pas encore fermé les portes aux français. Mais d’ici notre départ (dans moins de 3 semaines), ça aura peut être changé… S’ils ferment leurs frontières aux français ou s’ils nous mettent automatiquement en quarantaine, nous devrons trouver une porte de sortie pour ne pas se retrouver coincés.

Le plan B

Dans ce cas, nous imaginons changer de pays d’arrivée. L’Argentine serait une bonne solution. En effet, notre itinéraire initial prévoit d’arriver en Equateur et de descendre ensuite l’Amérique du Sud. Nous pourrions envisager l’inverse: commencer par l’Argentine, pour ensuite remonter vers le Nord. Cela nécessiterai un vol non prévu entre l’Equateur et Santiago du Chili pour rejoindre ensuite l’île de Pâques, mais ce serait un moindre mal par rapport à une quarantaine!

Pour cela, nous sommes heureux d’avoir pris nos billets avec l’agence de voyage ZipWorld. En effet, si l’Equateur décide de mettre en quarantaine les français, nous auront la possibilité de changer de pays de destination gratuitement… Ce qui n’aurait pas été le cas avec un billet traditionnel! Le seul impact serait la perte de nos hôtels déjà réservés à Madrid et à Quito. Un moindre mal ici également.

Les virus c’est tabou, on en viendra tous à bout!

Autre impact sur nos préparatifs: nous nous mettons sous cloche! Interdiction formelle de tomber malade dans les 3 prochaines semaines. A la moindre fièvre, même pour un rhume on ne peut plus classique, nous risquons la quarantaine.
Alors on respecte les conseils d’hygiène classique en cas d’épidémie: on ne sert plus les mains, on ne fait plus les bises, lavage de mains systématiques… A cela s’ajoute une vigilance particulière: on se protège bien du froid, on prend des compléments alimentaires pour nous blinder le système immunitaire… Et on croise les doigts!

Les impacts du coronavirus pendant le voyage

Ainsi, nous sommes plutôt confiants. Dans le pire des cas, nous trouverons une porte de sortie qui nous permettra de partir. Toutes les frontières du monde ne peuvent se fermer…
Malgré tout, nous restons vigilants. Nous vérifions régulièrement les conditions d’accès aux frontières et nous faisons tout notre possible pour ne pas avoir de fièvre. C’est dans un premier temps le plus gros risque.

Mais nous sommes conscients que ce virus aura un impact tout le long de notre voyage. Nous avons la chance de commencer par l’Amérique du Sud, partie du monde qui est le moins impacté (pour le moment).
Nous devrons malgré tout vérifier les conditions des passages de frontières à chaque changement de pays.
Avec un peu de chance, nous arriverons en Asie quand la situation se sera calmée de ce côté du monde : pour le moment c’est très tendu, avec des mises sous quarantaine de villages complets (y compris des villages touristiques comme au Vietnam), des restrictions drastiques. Nous devrions y arriver dans 8 mois environ, nous osons espérer que la situation sera plus stable. Sinon nous devrons modifier notre itinéraire.

Conclusion: envers et contre tous!

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une tête de mule.
Alors conclusion: oui on part toujours, oui ça aura des impacts, mais on s’adaptera!
Tous les voyageurs au long court le dise: ils faut savoir s’adapter. Je ne pensais pas qu’il faudrait le faire aussi tôt, mais c’est une bonne manière de tester notre agilité!

Alors restez connectés !

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