Quand l’idée d’un Tour du Monde a fait sa place dans notre petite tête (voir l’article à ce sujet), la première chose que j’ai voulu faire, c’était de monter le budget. Sauf que voilà, on ne met pas la charrue avant les bœufs. Pour un projet tel qu’un Tour du monde, il faut d’abord monter un itinéraire!
Qu’importe que nous empruntions des itinéraires différents, pourvu que nous arrivions au même but.
Gandhi
Sommaire
Pourquoi faire un itinéraire avant le budget
On a tendance à tout de suite vouloir se rassurer et établir le budget en premier. En tout cas c’était mon cas.
Assez vite, on se rend compte que faire un coût moyen par jour est complètement utopique: le coût de la vie est beaucoup plus élevé en Amérique du Nord qu’en Asie par exemple.
Il faut donc bien commencer par faire un itinéraire avant de faire un budget dans le cadre d’un Tour du monde.
Établir le premier itinéraire d’un tour du monde
Un itinéraire, c’est vilain, ça change tout le temps. Pas une ou deux fois, non non… Plein de fois ! Parce qu’un itinéraire de tour du monde, ça varie en fonction du budget, des saisons dans chaque pays, du coût des transports entre chaque pays, des envies qui changent une fois sur place… Mais bon, à un moment, faut bien se décider !
Il y a autant de « tourdumondistes » que d’itinéraires:
- L’itinéraire « je verrai sur place »: certains prennent un avion (ou bus ou autre) vers la première destination, c’est tout. Advienne que pourra ce qu’ils auront envie de faire ensuite.
- L’itinéraire « grosses mailles »: d’autres vont savoir à peu près les pays qu’ils veulent visiter et vaguement la durée dans chaque pays. Eventuellement ils se renseignent sur les saisons dans ces pays, les transports possibles entre chaque destination.
- L’itinéraire « précis »: d’autres encore vont faire un itinéraire bien précis, pays par pays, voir ville par ville, avec parfois les durées à chaque endroit en vérifiant les saisons.
- L’itinéraire « ultra précis »: là, c’est de l’itinéraire de chez itinéraire. On sait où, quand et comment. Limite tout est déjà réservé à l’avance.
- Et il y a tous les itinéraires qui se trouvent entre 2 catégories…
Ceux qui me connaissent devinent déjà quelle option nous avons opté. Nous sommes dans l’itinéraire « précis », qui tangue vers « l’ultra précis ».
Nous avons, Steph et moi, besoin de nous rassurer. Être sûrs qu’on ne se plante pas dans notre projet, qu’on n’imagine pas des visites qui vont nous plomber le budget et nous obliger à rentrer plus tôt que prévu. S’il n’y avait pas le Crapaud ce serait une chose, mais nous ne voulons surtout pas lui vendre du rêve pour finalement devoir rentrer parce qu’on n’a plus d’argent sur le compte.
Mais le plus important, c’est de suivre ses envies. Combien de personnes vont vous dire « tu prépares trop » ou « tu prépares pas assez », « laisse toi la surprise » ou bien l’inverse… Suivez votre instinct, faites ce que vous avez l’habitude de faire, faites ce que vous pensez être le mieux pour votre projet, que ce soit un Tour du Monde ou des vacances de courtes durées!
Les étapes pour créer un itinéraire de Tour du monde
A l’heure où j’écris ces lignes, notre itinéraire a beaucoup changé par rapport à ce qu’il était au départ.
Le premier Jet – on veut aller où?
Je tiens à préciser que notre méthode pour monter notre itinéraire n’est pas forcément celle que tout le monde utilise! Je suis du genre très méthodique. Certains vont avoir des méthodes beaucoup plus light. Ce n’est ni mieux ni moins bien à mon sens, chacun a sa méthode. Je vous détaille juste ici la nôtre, pour vous donner des idées.
Pour l’établir, j’ai commencé par faire un petit livret avec pleins de destinations dans le monde et leurs points d’intérêt. Je me suis inspirée de quelques livres que j’ai trouvé:
« Voyages, tout un monde à Explorer » du Routard
Ce beau livre vendu 35€ à la Fnac (et partout ailleurs) donne des idées de voyage partout dans le monde, avec les plus beaux endroits à visiter.
Il est assez complet, touche tous les continents. Il permet de se faire une idée de ce qu’il y a à voir, même si ce ne sera jamais exhaustif.
J’ai également utilisé un autre ouvrage du routard: « Nos 50 grands voyages à faire dans sa vie ».
Celui ci est plus léger, et est vendu 21,90€ à la Fnac. Il a l’avantage d’avoir de beaux clichés, et vous propose des itinéraires un peu partout dans le monde.
D’autres ouvrages ont complété ma bibliothèque pour m’aider à faire l’itinéraire, mais ce serait bien trop long de tous les décrire. Baladez vous dans votre librairie habituelle, vous y trouverez sans aucun doute votre bonheur.
J’ai ainsi créé une liste des points d’intérêts, et j’ai proposé à Stéphane et Crapaud de me donner leurs envie sur chacun des points (en gros une note de 1 à 3, 1 étant « bof bof » et 3 « à ne pas louper »).
Cela m’a permis de comprendre les attentes de chacun et les pays à viser.
Pour Crapaud, ce sera de la plage, des animaux et des beaux monuments. En pays phare, la Nouvelle Zélande est incontournable pour lui (merci le Seigneur des Anneaux).
Pour Stéphane, ce serait randonnée, animaux et beaux bâtiments également. Avec comme destinations phares le Népal et Ushuaïa.
Et pour moi, de la plage, des beaux paysages et des animaux. Avec une grosse envie de voir la Nouvelle Calédonie ou la Polynésie, ainsi que les Philippines.
Certains points ce sont naturellement supprimés: raisons politiques (au revoir tous les pays classés « dangereux ») ou bien parce qu’ils sont facilement accessibles depuis la France. En effet, nous avons privilégié des pays que nous ne pouvons faire que à coût de grands vols depuis la France. Nous avons donc éliminé l’Europe et l’Afrique (que nous avons déjà abordé lors de notre voyage au Kenya).
La durée pour chaque étape
Sacré sujet… Certains voyageurs sont des adeptes du « Slow Travel » (voyager lentement) et ne jurent que par cela.
D’autres ont la bougeotte et ne reste que quelques jours à chaque étape.
Aucune solution n’est meilleure que l’autre. La meilleure, c’est celle où vous vous sentez bien. Si vous aimez prendre le temps de découvrir tranquillement, prenez une semaine par étape minimum (à moins que ce ne soit qu’une étape de transit). Sinon, regardez sur les blogs ce qui se fait aux alentours et estimez la durée nécessaire.
Dans notre cas, j’ai tendance à dire que nous avons la bougeotte. Nous avons donc prévu pas mal d’étapes, mais nous gardons en tête que tout cela n’est que théorie. Si nous ressentons à un moment l’envie de ralentir, nous ralentirons !
Placer tout ça sur une carte
Une fois que tout ça a été mis à plat, il s’agissait de les placer sur une carte, et d’établir pour chaque pays une durée approximative.
Tout cela dans le but de voir si tout était faisable en un an…
Un très bon site m’aura sauvé des heures de recherches sur Internet et de fichier Excel. Il est connu de tous ceux qui planifient des voyages à longs terme: le planificateur à contresens.
Vous insérez votre date de départ, les destinations que vous visez (pays ou ville) et les durées, il vous:
- fait une carte de votre itinéraire
- donne les saisons pas code couleur (rouge pas terrible, vert c’est parfait)
- une idée du budget par personne, pays par pays
- et le tout gratuitement!
Lorsque nous avons établit le premier jet, il nous aurait fallu 3 ans et un budget de dingue!
Affiner, régler, supprimer…
Vient donc l’heure des concessions. Et de la lectures des blogs, de pages Facebook… J’en ai passé du temps à lire et demander des conseils!
De ce premier jet a donc disparu:
- L’Amérique du Nord: à cause du budget principalement, mais également parce que sur plusieurs blogs j’ai lu des regrets à son sujet. Certaines familles avouaient que si c’était à refaire, ils ne l’inclurait pas dans leur tour du monde. L’Amérique du Nord se visite comme pendant des vacances: il faut prévoir et louer les logements à l’avance, pour ne pas exploser le budget et/ou se retrouver sans logement. Or, un tour du monde n’est pas des vacances (je ferais un article plus détaillé là dessus), on ne peut et ne veut pas forcément tout planifier à l’avance. Nous remettrons donc cette partie du monde à plus tard.
- Le Guatemala et le Bélize: pour des raisons géographiques. Une fois l’Amérique du Nord supprimée, ces 2 pays se retrouvaient un peu tous seuls sur la carte. Or, il est recommandé de limiter les déplacements en avion pour limiter les frais de transport (et notre planète Terre nous remercie également). Ce n’est que partie remise.
- L’Inde: pour des questions de timing (j’avais encore trop de destinations pour un an), et un peu d’anxiété je l’avoue. Je lis souvent « l’Inde, on l’adore ou on la déteste, mais elle fait toujours de l’effet ». J’ai peur que ce pays m’use, par sa surpopulation, sa pollution, ses mœurs particulières. C’est à contrecœur que je l’ai enlevé, nous aurions beaucoup aimé voir le Taj Mahal entre autre, mais nous avons décidé de privilégier les autres pays. Nous irons sûrement un jour, mais quand on sera peut être plus aguerris.
- Le Népal avait aussi été enlevé, pour des raisons géographiques. Lui aussi se retrouvait tout seul sur la carte… Mais au fur et à mesure de l’affinage, bien plus tard j’ai pu le rajouter: il me restait du temps dans ce que j’avais prévu. De plus, les avions depuis Bangkok vers Katmandou n’étant pas très chers, cela rentrait dans le budget. Etant un des pays phares pour Stéphane, je n’ai donc pas hésité à le rajouter, même si ça nous fait faire un aller retour. Il a eu chaud, le Népal!
Etape suivante: le budget
Une fois l’itinéraire fait en grosses mailles, il faut vérifier qu’il rentre dans votre budget. A moins que vous soyez full budget, mais là il y a même pas besoin de faire un itinéraire!
Je vous invite donc à lire mon article sur le budget, qui j’espère pourra vous aider à y voir plus clair.
L’itinéraire final théorique de notre tour du monde
A l’heure où j’écris ces lignes, nous ne sommes pas encore partis. L’itinéraire suivant est donc le résultat à date, mais non définitif: nous nous laissons le droit de le modifier en route. C’est un itinéraire théorique, si tout va bien, si nous n’avons pas d’envies supplémentaires qui viennent s’ajouter, s’il n’y a pas d’évènements extérieurs qui viennent changer la donne (politique ou météorologique par exemple), si…, si…
Bref beaucoup de si.
Il est le résultat d’une optimisation pour limiter les coûts, pour optimiser les saisons (si on peut éviter la mousson en Asie ça nous arrange!), de concessions (la Nouvelle Zélande sera en hiver, tant pis!)…
Pour voir cet itinéraire de manière plus précise, avec les points d’intérêts phares dans chaque pays, rdv ICI !
A présent vous avez toutes les cartes en main pour faire le vôtre. Enjoy !
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